L'art du santonnier est populaire. C'est un art simple, sincère et authentique dans son inspiration, rudimentaire dans sa technique pour laisser s'exprimer toute la richesse de l'imaginaire.
Le santonnier est habile, observateur, créatif, inspiré. De la glaise et des mains, puis du pinceau, surgit le réel à la rencontre de la légende, et naît le santon figé dans l'attitude qui le distingue et le rend digne de rejoindre le petit peuple de la mythologie provençale.
S'enflamme alors la poésie avec l'inspiration. Elle se nourrit de mille détails observés, engrangés. Long temps de l'observation qui lentement imprime dans le souvenir du santonnier ce moment, ce regard, ce geste, l'harmonie des tissus. Une quête ininterrompue, à la manière des poètes improvisateurs dont les promenades expertes permettaient de fixer en images et en rimes la vie des gens qui entraient ainsi dans leur légende.
Ensuite vient l'étape de la réalisation du moule en plâtre puis de la reproduction à l'aide de ce même moule, tel qu'elle est pratiquée depuis la naissance de l'art santonnier. L'estampage consiste à appliquer l'argile dans le moule. Comme toutes les étapes de la fabrication du santon, celle-ci est manuelle. Vient ensuite le pressage de l'argile entre les deux parties du moule.
Des gestes de toujours, qui unissent l'artiste à l'artisan. Des gestes lents, délicats, simples, si proches de l'image qu'ils veulent faire naître. Le sujet s'affine, prend vie... A l'aide de son outil, le mouleur élimine avec précision la trace de la jonction (dite 'couture') des deux parties du moule. Il retouchera ici un évidement, ajoutera là l'anse d'un panier ou la baguette d'un tambourinaïre avant la cuisson de la pièce que précédera un temps de séchage nécessaire.
Elle prolonge et conclu ce patient travail. La cuisson dure 24 heures. Un temps de préchauffage afin que l'eau s'évapore complètement, un bref passage à 980° puis un lent refroidissement jusqu'à ce que l'on puisse sortir les pièces, appelées 'biscuits', du four sans qu'elles éclatent (et sans se brûler !).
Les gouaches sont toutes préparées dans notre atelier à Marseille. Les pigments sont broyés à l'eau avec des colles arabiques. Les gouaches que nous fabriquons constituent une gamme unique, préservée : la gamme des ateliers Marcel Carbonel. Chaque sujet possède sa propre palette et un modèle de référence, respectant la fidélité du modèle original. La gouache, même si elle suppose quelques précautions dans la manipulation des sujets sur laquelle elle est appliquée, offre une profondeur de couleur impossible à obtenir avec tout autre peinture (acrylique, par exemple). Elle est appliquée au pinceau, en une seule couche. Marcel Carbonel fit le choix de la gouache dès ses premières créations, fidèle à une tradition déjà séculaire. Les ateliers Marcel Carbonel maintiennent cette technique avec la même conviction.
Les teintes sont délicatement posées sur l'argile cuite. Lent et minutieux ouvrage de la vie, par série, par couleurs. Les visages s'expriment, les drapés s'affinent, les corsages se parent des couleurs de la Provence. Une farandole de fleurs, de fruits, de légumes, de poissons éclate au soleil. S'enflamme alors la poésie avec l'inspiration. Elle se nourrit de mille détails observés, engrangés. Long temps de l'observation qui lentement imprime dans le souvenir du santonnier ce moment, ce regard, ce geste, l'harmonie des tissus. Une quête ininterrompue, à la manière des poètes improvisateurs dont les promenades expertes permettaient de fixer en images et en rimes la vie des gens qui entraient ainsi dans leur légende.
Chaque pièce est verifiée à chaque étape de la production (moulage, cuisson, décoration, stockage) et elle est mise au rebus si elle présente le moindre défaut.
Nos modèles, ainsi que 'MARCEL CARBONEL ©' et 'SANTONS MARCEL CARBONEL ©', sont déposés.